La confection: du temps et de l'outillage

A chaque étape de la confection correspond un outillage adapté.

Pour commencer, la découpe. L’outil habituel du maroquinier pour procéder aux découpes est une lame en acier qu’il est possible d’aiguiser. Pour des raisons pratiques, j’ai de mon côté choisi d’utiliser un cutter adapté sur lequel je peux régulièrement renouveler la lame. J’utilise ce cutter pour les découpes droites. Dès que les découpes sont courbes, je passe aux ciseaux à cuir que j’affute régulièrement pour avoir une découpe nette et précise.

Vient ensuite l’assemblage. Avant la couture, il est parfois nécessaire de procéder à l’encollage des différentes pièces. Plutôt que d’utiliser une colle contact spéciale, j’ai opté pour une colle légère, avec beaucoup moins de solvants. De plus l’usage de cette colle me permet si besoin de repositionner les morceaux de cuir.

Je fais les coutures grâce à une machine à coudre adaptée. Je peux procéder sur celle-ci à différents réglages, qu’il s’agisse de la pression du pied, de l’écartement entre les points ou de la tension des fils haut et bas.  Le pied de la machine est muni d’une roulette qui assure un entraînement régulier du cuir.

Après l’assemblage viennent les finitions. Je pose alors boutons pressions, rivets, et autres accessoires métalliques grâce à des pinces aux embouts appropriés. Je me suis équipé récemment d’une pince à piston qui soulage un peu mes poignets et qui assure une pose efficace à 100%. Sur certains articles je procède ensuite à une finition de tranche en appliquant du teint-tranche sur les bords du cuir. Cette teinture de tranche permet d’obtenir une finition propre et protège les bordures du cuir, tout en leur donnant une couleur choisie.

La matière première : du cuir de qualité

L'ensemble du cuir que j'utilise pour mes créations est du cuir de veau. Je choisi l’ensemble des peaux directement en tannerie en fonction de leur couleur, épaisseur et texture.

Ces caractéristiques vont ensuite m’orienter dans l’utilisation que je fais des peaux. Un cuir fin et souple me permettra de fabriquer des objets pouvant être glissés dans une poche, tandis qu’un cuir un peu plus épais et un peu plus rigide me donnera  envie de fabriquer des objets ayant un certain maintien.

Le cuir que j’utilise provient de tanneries françaises, qui s'approvisionnent très majoritairement en France pour les peaux brutes. L’environnement n’est pas en reste puisque les tanneries française respectent un cahier des charges environnemental assez contraignant, notamment en ce qui concerne le retraitement des eaux avant leur rejets (épuration, mise à la bonne température,…).